dimanche 3 juillet 2016

Dimanche Mythologie: la saga des Volsung, épisode 1 – Sigurd et Fafnir



Comme tu le sais déjà, la mythologie c'est ma grande passion.

(Si tu ne le sais pas encore, tu peux aller lire mes articles estampillés "mythologie" par ici.)

(Tu vois, je mets l'auto-promo direct au début de l'article, comme ça hop c'est emballé, on est tranquilles.)

Et comme je viens de finir de lire L'Edda poétique, je me suis dit que je te parlerais d'une des histoires contées dans le recueil.

Alors on commence par le commencement: qu'est-ce que l'Edda poétique?


Eh ben c'est un recueil de poèmes Vikings du Moyen Age, et c'est l'une des plus importantes sources de connaissances qu'on a sur la mythologie scandinave. C'est un peu l'équivalent nordique du Roman de Renart (pour les Français) ou de Beowulf (pour les Anglais).


L'Edda poétique parle de pleins de trucs cools, comme des grandes batailles, la fin du monde, ou encore des concours d'insultes (ou 'flyting').

Petite parenthèse sur le flyting juste parce que je trouve ça super cool: c'était une pratique qui existait vraiment chez les peuples scandinaves, et qui ne volait pas franchement super haut, même si c'était en vers – en général, on restait pas mal dans le registre des "ta mère la pute" et autres "tu couches avec des animaux divers", même si des fois, faut avouer que les gars étaient plutôt créatifs. Petit florilège de mes préférés ci-dessous, juste pour le fun:


Bon, je commence mollo avec un grand classique : insulter les gens en les traitant de paysans bouseux.

(On utilise littéralement les mêmes insultes huit cent ans plus tard.)

(Je trouve que ça en dit long sur notre intelligence en tant qu'espèce.)

Allez, maintenant qu'on est chaud, on va dans le plus subtil:


Donc là, un type compare un autre à une jument, et indique qu'il l'a "chevauché sans ménagement", et oui, le double sens est clairement intentionnel.

(C'est une insulte intéressante, on devrait y penser plus souvent dans la vie de tous les jours.)

("Apprends à conduire, eh connard!" "Ah ouais eh ben SI T’ÉTAIS UN CHEVAL JE T'ENCULERAIS!")

(Ça a le mérite d'être original.)

Et puis je vais finir avec Loki, AKA le prince du flyting, parce que dès qu'il apparaît quelque part dans un poème, tu peux être sûr que toute l'assemblée va prendre cher.

Sans déconner, y'a un poème entier sur Loki qui se pointe à une fête à laquelle il n'a pas été invité, et il insulte tous les dieux présents pendant vingt-deux pages.

Et attention, c'est pas des insultes de débutant:


(Et après tu t'étonnes qu'on t'invite pas aux soirées??!)

Donc là Loki dit que Freyia a couché avec son frère, et que, quand les autres dieux les ont surpris ensemble, elle a... pété.

(Parce que j'imagine que juste se faire surprendre en train de coucher avec son frère, c'était pas assez embarrassant.)

Et pis ça va crescendo dans les insultes, c'est ça qui est sympa:


Je traduis pour les non-anglophones: Loki dit à Niord (un dieu de la mer) que les filles du géant Hymir (des divinités des rivières) l'ont utilisé comme pot de chambre et lui ont pissé dans la bouche.

(Après, chacun ses délires, hein.)

Bref, on s'égare du sujet.

Ce dont je voudrais te parler aujourd'hui, c'est de la saga des Volsung, une histoire ancestrale à base d'amour impossible et de famille maudite, mais aussi y'a des dragons alors c'est autrement plus classe que les tragédies grecques, excuse-moi du peu.

(En plus les Grecs ils pouvaient jamais s'empêcher de foutre de l'inceste partout – j'veux dire c'est bon, on n'est pas chez GRR Martin.)

La saga des Volsung a inspiré moult histoires par la suite, notamment l'épopée allemande des Niebelungen, et à peu près tout ce que JRR Tolkien a écrit dans sa vie à un moment ou à un autre.

Puisque oui, on va poser ça sur la table tout de suite, JRR Tolkien était un gros gros fan de l'Edda poétique, et il s'en est très largement inspiré, et on retrouve des petites références plus ou moins subtiles à l'Edda parmi l'ensemble de son oeuvre.


(J'ai dit "plus ou moins".)

Alors commençons par le commencement:

Volsung, c'était un roi, et il avait un fils qui s'appelait Sigmund, qui a eu un fils qui s'appelait Sigurd.

(Déjà c'est bien, on voit que niveau noms, c'était bien varié, bravo.)

Sigmund meurt avant la naissance de son fils, et Sigurd est élevé par un Nain qui s'appelle Regin et qui est maître forgeron pour le roi du Danemark.

(Ah bravo, les clichés sur les Nains forgerons, bien joué, non mais on est dans une saga mythique ou dans une partie de D&D?)

Un beau jour, Regin raconte à Sigurd qu'il y a un trésor de ouf malade caché dans une caverne surveillée par un dragon, et que ce serait super duper d'aller le chercher, rapport au fait que le trésor appartenait à son frère Otr.

Alors le trésor faut que j'en parle vite fait parce que c'est toute une histoire : en fait Regin est le fils de Hreidmar, le roi du peuple Nain, et il avait deux frères, Otr et Fafnir. Otr aimait pêcher dans les rivières sous la forme d'une loutre (chacun ses hobbies, on ne juge pas) – d'où son nom d'ailleurs ("otr" veut dire "loutre" en vieux norrois, et c'est de là d'ailleurs que vient le nom anglais "otter") (l'étymologie c'est une autre des mes grandes passions) (je sais pas si ça se voit).

Bref, un jour qu'Otr est sous sa forme de loutre, et est probablement en train de faire des trucs adorables de loutre comme dormir sur le dos ou empiler des petits seaux en plastique, v'la-t-il pas qu'il se fait dézinguer par nul autre que Loki, qui passait par là avec Odin et Hœnir (deux autres dieux) et qui avait décidé de tuer une loutre pour se faire un sac avec sa peau.

(Loki: mi-chasseur, mi-blogueuse mode.)

Sauf que, pas de bol, les dieux avaient justement réservé leur nuit chez nul autre que Hreidmar lui-même, et qu'une fois tous attablés, ils décident de montrer au roi des Nains leur nouveau sac en peau de loutre.

(Tu sens venir le pire rating sur AirBNB, ou pas?)

Hreimdar reconnaît son fils et fait prisonnier les trois dieux, et leur demande de payer réparations pour leur faute: ils doivent remplir le sac en loutre de pièces d'or, et en recouvrir intégralement l'extérieur.

Loki se met en route pour aller chercher l’or, et on ne sait pas trop comment, mais il sait exactement où le trouver : au pied d’une cascade mythique, chez un Nain nommé Andvari (qui veut dire “prudent” en vieux norrois). Andvari vit sous la cascade sous la forme d’un poisson, puisqu’apparemment c’est une manie chez les Nains de se changer en animaux, et, comme pour le pauvre Otr, sa forme animale ne va pas s’avérer être super avantageuse pour lui.

Ce qui est quand même dingue, on est d’accord?

J’veux dire, se transformer en animal à volonté, ça a l’air d’être le pouvoir le plus cool du monde, tu trouves pas? Même si c’est des animaux relativement plan-plan comme une loutre ou un poisson, c’est quand même pas rien, merde!

Après c’est peut-être moi qui ai lu trop de romans Animorph dans ma jeunesse – tu me dis, hein.


(Ne sous-estimons pas l’ampleur du traumatisme que ces jaquettes ont pu causer.)

Et donc là, au lieu de lui conférer un avantage de ouf, la forme animale d’Andvari sera sa perte, puisque Loki va rendre visite a Ran (une divinité de la mer), lui emprunte son filet magique, trottine tranquillou jusqu'à la cascade, et hop pouf il attrape Andvari dans son filet comme une pauvre vieille truite à la con.

(Je sais pas si ça se voit, mais je suis super déçue par cette tournure des événements.)

(C’est un coup à te rendre blasé même devant Merlin l’Enchanteur.)

(Aparté: Flaxou vient de passer derrière moi et de lire “blasé devant Merlin l’Enchanteur” sur mon écran, et maintenant il est furax parce que j’ai osé imaginer un monde où chaque personne ne serait pas transportée de plénitude devant Merlin l’Enchanteur.)

(Chacun ses classiques dans notre petite famille de malades mentaux.)

Bref bref.

Loki force donc Andvari à lui donner tout son or, et s’empare du trésor entier, y compris Andvaranaut, un anneau d’or magique, qui avait amené fortune et prospérité à Andvari, et dont il ne voulait surtout pas se séparer.

Hmmm, un anneau d’or magique qui amène prospérité à son porteur, mais qui le rend dépendant….


(Ça me dit vaguement quelque chose.)

Andvari, furieux (et on le comprend), maudit alors l’or et l’anneau Andvaranaut, et dit à Loki que l’or mènera à sa perte quiconque sera en sa possession.

Mais Loki, tu te doutes bien qu’il se balek, puisque l’or, de toute façon, il est pas pour lui. 


Donc hop presto, il se saisit du trésor et le ramène à Hreimdar, en omettant bien de lui dire qu’il lui fait cadeau d’une bonne grosse malédiction de derrière les fagots.

(Ce qui est quand même un comportement de beau connard, mais après tout, on parle de Loki.)

(C’est le gars qui traite les gens qu’il aime pas de pécores couverts de bouse, donc bon.)

Bref, Hreimdar ne vit pas bien longtemps avec son trésor, parce que son fils Fafnir (le frère de Regin, donc) l’assassine pour s’en emparer. Au contact de la malédiction, il devient de plus en plus cupide et mauvais.

Hmmmm, des Nains qui deviennent corrompus par un anneau magique…. 


(Ça me rappelle une histoire, mais laquelle ?)

Finalement, Fafnir décide de partir s’installer seul au fond des bois pour garder la main-mise sur son trésor, et se change en dragon pour veiller sur son or.

(On est d’accord qu’il y a une répartition des pouvoirs de transformation super injuste dans cette famille, oui ?)

(Genre y’en a un il peut se changer en dragon cracheur de feu et de poison, et l’autre…. ben c’est une loutre.)

Bref bref Brejnev.

Fafnir reste là plusieurs années, peinard avec son or et son anneau maudit, et empoisonne les alentours pour dissuader les intrus, semant la terreur et la désolation dans toute la région.

Donc on pourrait appeler ça la désolation de Fafnir…


(Ah mais je l’ai sur le bout de la langue, la référence, là !)

Et donc, des années plus tard, Regin raconte toute l’histoire à Sigurd, et lui fait comprendre que ce serait pas mal cool d’aller récupérer le trésor. Sigurd demande alors à Regin de lui forger une épée qui pourrait vaincre le dragon.

Regin forge une première, puis une seconde épée, mais Sigurd casse les deux en les frappant sur l’enclume du forgeron.

(Le manuscrit ne précise pas si c’est parce que Sigurd est super balèze ou que Regin est un forgeron bien naze.)

(Je penche pour la première explication parce qu’un Nain qui sait pas forger, ce serait quand même malheureux.)

(D’autant plus si c’est son métier d’être forgeron.)

Sigurd décide alors de prendre les choses en main lui-même, et il va rendre visite à sa mère, qui lui remet les fragments de Gram, une épée légendaire ayant appartenu à son père.


D’ailleurs, parenthèse : l’histoire de Gram est plutôt cool, parce que c’est Odin lui-même qui est venu la planter dans un tronc d’arbre pendant le mariage de la fille du roi Volsung, en prédisant que celui qui arriverait à la retirer de l'arbre détiendrait une épée sans égale.

(Heu pardon mais c’est un peu naze comme cadeau.)

(J’veux dire, chez les Anglais, on t’offrait un royaume entier en bonus.)

(Là c’est genre « Celui qui arrivera à retirer l’épée…. Aura une chouette épée. »)

(Super, Hubert.)

Bref, tout le monde essaye quand même de retirer l’épée du tronc parce que du bon acier on va pas cracher dessus non plus, mais seul Sigmund, le fils de Volsung (et futur père de Sigurd) y parvient.

On ne sait pas trop a quoi Gram ressemble, mais le manuscrit dit qu’elle mesure 7 empans
de long, ce qui fait à peu près 1m40 (soit 9/10 de moi).

(Heureusement qu’ils étaient grands, les Vikings, parce que sinon v’là la galère question manœuvres.)

(Genre moi j’aurais même pas les bras assez longs pour le sortir de son fourreau, le machin.)

Bref bref, on s’égare.

Sigmund avait brisé l’épee sur la lance d’Odin en personne durant sa dernière bataille contre un roi rival (qui avait apparemment Odin de son côté). (Soit dit en passant, je trouve que c’est un peu déloyal d’amener des dieux de la guerre dans ses batailles.) (C’est un peu comme si j’amenais Flaxou à une compétition de lançage de chaussettes à côté du panier à linge.)

Toujours est-il que Sigmund s'était fait occire pendant cette bataille, mais ensuite sa femme avait récupéré les fragments de Gram et les avait mis de côté pour Sigurd.

Donc on a un héritier d’un royaume disparu qui cherche à reforger une épée légendaire brisée en deux.



(Non vraiment, ça ne me dit rien.)

Regin reforge l'épée, et cette fois-ci c'est pas de la gnognotte, parce que quand Sigurd décide de la tester sur l'enclume du forgeron, BLAM IL LA FEND EN DEUX!


ET OUAIS MA COUILLE C'EST DE L’ÉPÉE MYSTIQUE CA, C'EST PAS LE COUTEAU A BEURRE A TA MÈRE!

Après ça y'a un passage où Sigurd va venger la mort de son père, et le seul moment intéressant c'est qu'il y a un passage très controversé qui mentionne un que Sigurd "grave un aigle de sang" dans le dos de son adversaire vaincu, et apparemment ça fait trois mille ans que les académiciens se chamaillent là-dessus, parce que y'en a qui disent qu'il lui grave un aigle dans le dos avec son épée, y'en a qui disent que c'est un vrai aigle qui se perche sur sa carcasse, et y'en a d'autres (qui sont sûrement des historiens fans de black metal) qui disent que c'est une référence à un type de sacrifice odinique où on briserait les côtes d'un type pour lui faire passer les poumons dans le dos.



Y'a aussi une partie chiante avec un devin, parce que c'est la mythologie scandinave et il peut jamais rien se passer sans qu'il y ait des putains de prophéties dans tous les sens, mais comme tout ça on s'en pète, du coup je saute directement au passage cool avec le dragon.

(Et si t'es pas content, t'as qu'à aller lire l'Edda tout seul.)

Par contre, t'attends pas vraiment à de la grande bataille épique entre Sigurd et le dragon, parce que c'est à peu près aussi court qu'une scène de bataille chez Tolkien:


Alors ce qui se passe, c'est que Fafnir va tous les jours boire à la rivière, et Sigurd creuse un fossé sur son chemin et s'allonge dedans. Du coup quand Fafnir rampe au-dessus du trou; Sigurn le plante par en-dessous en plein coeur, et c'est la mort de Fafnir.


(Tout ça manque cruellement de panache.)

(Mais après, c'est tellement plus logique que d'aller affronter le truc à la loyale.)

(J'veux dire, c'est un gars humain à qui on demande d'aller affronter un dragon cracheur de poison – je te jure qu'à sa place, moi aussi je le backstab, pas de regrets.)

M'enfin, Fafnir n'est pas tout à fait mort, il a encore le temps de taper la discute avec Sigurd sur trente mille pages – ah oui parce que j'avais pas dit mais c'est un dragon qui parle, vu qu'en fait à la base c'était un Nain sous forme de dragon.

(Donc en fait ça veut dire que Otr, quand il était sous sa forme de loutre, il pouvait parler aussi?)

(Je sais pas toi, mais moi je commence à douter un peu de l'histoire de "tué par accident" de Loki.)

("Mais j'vous jure votre honneur, je pensais juste que c'était une loutre parlante ordinaire!")

Bref, Fafnir tape la discute avec Sigurd, et finit par lui dire "Fais gaffe dude, mon or est maudit, après tu fais ce que tu veux hein", mais Sigurd lui répond "Ouais c'est ça, on me la fait pas à moi, allez va crever vieux serpent".

(Pas très sympa.)

Fafnit meurt donc, non sans lui dire dans un dernier souffle "Regin m'a trahi, il te trahira aussi; il signera notre mort à tous les deux".

Regin arrive sur ces entrefaites et félicite Sigurd pour sa victoire, non sans mentionner au passage que, comme c'était son idée d'aller tuer le dragon, tout ça c'est quand même un peu grâce à lui.


(Ah ouais, ça devait être bien difficile de rester boire des pintes à la taverne en attendant que Sigurd fasse tout le boulot, hein.)

Regin découpe ensuite le coeur de Fafnir de sa poitrine, et boit son sang, puis ordonne à Sigurd de faire cuire le coeur du dragon pour lui, pendant qu'il fait la sieste.

Alors on va passer sur le fait que boire le sang de ses ennemis vaincus c'est ULTRA METAL et juste rappeler, au passage, que REGIN EST EN TRAIN DE BOUFFER SON FRÈRE ET CA GÊNE PERSONNE.

(Bande de tarés.)

Ah si pardon, Sigurd s'exprime, mais c'est juste pour lui dire en substance "Dis donc p'tit père tu te fais pas chier, c'est moi qui ai risqué ma vie à buter le dragon et je dois encore te faire la popote pendant que tu pars roupiller dans la bruyère? Tu me le dis si tu veux aussi cent balles et un Mars, hein."

Ce à quoi Regin réplique que de toute façon, Sigurd n'aurait jamais eu aucune chance contre le dragon s'il n'avait pas eu son épée légendaire, reforgée grâce à lui.


(3615 arguments de merde, oui attendez je vous passe les gens qui ont voté pour le Brexit.)

Du coup Sigurd allume un feu et rôtit le coeur de Fafnir, mais se brûle le doigt en touchant le coeur pour vérifier s'il est cuit. Il met son doigt en bouche et goûte au sang du dragon, et se rend compte qu'il arrive désormais à comprendre le langage des animaux.

Comment il s'en rend compte? Parce que d'un coup, il entend des oiseaux perchés non loin qui discutent.

(Dis donc, c'est un Viking ou une princesse Disney?)

Les oiseaux se disent entre eux:

- Voilà Regin, qui complote pour se débarrasser de Sigurd et revendiquer tout le trésor pour lui.
- Sigurd devrait lui trancher la tête maintenant et en finir!
- Oui, il serait bien idiot d'achever un frère et de laisser l'autre vivant!

Et là, Sigurd sort son épée, tranche la tête de Regin dans son sommeil, mange le coeur de Fafnir, et boit le sang de Regin et de Fafnir.


(Ça déconne pas chez les scandinaves.)

Alors je ne vais pas m'attarder sur le fait qu'encore une fois, tout ceci est SUPER METAL, mais woh dis donc, Sigurd faut pas lui dire les trucs deux fois.

(Le mec il passe de "cet homme est comme mon père" à "j't'égorge dans ton sommeil" en genre une-demi seconde.)

(Même Walder Frey il retourne sa veste moins vite que ça.)

Une fois que Sigur a fini son petit bain de sang pépouze, il visite la caverne du dragon et trouve plein de butin chouette, comme une cotte de mailles en or, l'épée Hrotti, ou encore le Casque de Terreur.

(En même temps, il vient de vaincre un boss, c'est un peu normal que le loot soit de qualité.)

Puis les oiseaux disent à Sigurd que maintenant qu'il a le fric et la gloire, il peut se trouver une go (en substance) et lui indiquent le chemin vers un royaume lointain où, au sommet d'une montagne de feu, gît une valkyrie endormie par un sort.

(Han le plot twist qui pue le vieux conte de fées.)

(Je préférais quand on parlait de boire le sang de ses ennemis vaincus, perso.)

Bref, c'est tout pour le moment, et si un jour je suis en forme je te raconterai la suite de l'histoire, y'a des amants maudits et des gens qui foutent le feu partout, et même des types qui mangent leurs enfants, donc comme tu vois, c'est bien fun.



Epilogue :

- Pardon mais le Roi Lion c’est quand même mille fois mieux que Merlin l’Enchanteur.
- QUOI ?? Mais Merlin l’Enchanteur ça montre la science qui éclaire les esprits enfermés dans l’obscurantisme ! C’est la plus belle histoire du monde !
- Heu déso pas déso, le Roi Lion ça parle du passage à l’âge adulte, de la prise de responsabilités, du rapport de l’individu à la mort, ça propose une réflexion sur la notion de destin et de libre arbitre, et ça redéfinit les liens familiaux de manière résolument moderne, alors je pense que c’est quand même un petit peu plus intéressant que l’histoire d’un gars qui veut niquer des écureuils.
- ….
- ….
- C’est l’écureuil qui veut le niquer. Y’a une nuance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire