lundi 22 février 2010

PIRATES !

(Une scène de crime ! Appelez Dexter !)

Comme si ça suffisait pas que j'aie stressé ma race à quatre heures du matin parce que j'avais oublié mon billet d'avion dans ma maison que j'avais fermée à clef et dans laquelle j'avais laissé les clefs. (Oui, je sais, je suis très forte.) Comme si ça suffisait pas que j'aie réveillé la voisine, son mari, et ses deux enfants en bas âge, pour lui demander la clef (qu'elle n'avait pas en fin de compte) parce que les seules autres personnes qui avaient la clef étaient ma mère (en vacances en Egypte) et ma soeur (qui éteint son portable quand elle dort)

Vous pouvez désormais m'appeler la suprême reine des quiches maxi best of. J'aurais pu oublier mon chargeur de portable, ma Game Boy, mon bouquin, ma brosse à dents, mais non ! Oublions les documents officiels et oublions dans la foulée d'embarquer les clefs de chez moi ! (J'espère que Professeur Flaxou ne me quittera jamais parce que sinon je pense que je vais finir par oublier où j'habite, puis par errer dans les rues jusqu'à oublier mon nom, puis par me faire renverser par un bus. Et ça m'emmerderait un peu quand même.)

Finalement il n'y a pas eu de problème, comme quoi ça paye de boycotter les charters :

- Bonjour, j'ai oublié mon billet.
- Pas de problème, on va tout de suite vous imprimer un... Vous faites quoi là ?
- Ben je vous tends mes fesses pour que vous puissiez m'enculer bien profond. C'est comme ça qu'ils font d'habitude chez Easyjet.

Faut me comprendre, ça fait un sacré changement de s'entendre dire "Oui pas de problème" là où on a l'habitude d'entendre "Va te faire foutre et mange ton billet électronique".

Donc j'étais contente, ma journée démarrait sur de bons auspices : j'avais un nouveau billet, on m'a offert la Business Class Lounge alors que j'étais pas du tout en Business, comme ça, par pure bonté d'âme (j'ai fait pipi dans des toilettes en marbre, je me sentais comme Al Pacino). 

Mais voilà, comme le destin ne m'avait pas abandonnée mais seulement oubliée quelques instants, il est revenu à la charge avec mon poids en karma. (J'ai tellement pas de bol avec les avions, dans une autre vie je devais être Oussama Ben Laden.)

Faut me comprendre, hein. Moi, je suis une pacifiste. J'aime la vie, j'aime les fleurs et les chansons. J'aime pas trop les oiseaux mais j'aime bien les chatons. Bref.

Je suis tout à fait pour la lutte contre le terrorisme, parce qu'il faut bien avouer que ça n'a pas l'air très fun toutes ces histoires de bombes et que dans la mesure du possible, ça me ferait plaisir de pas m'en ramasser une sur le coin de la gueule à chaque Paris-Londres. (Et je sais très bien qu'Oussama Ben Laden n'est pas mort, c'était de la licence poétique.)

Donc, les mesures de sécurité, je ne rechigne pas. Et c'est vrai que la plupart des choses qu'ils te demandent ne sont pas non plus trop handicapantes.

(Ah mais! On ne m'avait pas précisé qu'il fallait que je laisse mon lance-roquettes à la maison!)

Mais là, tout de même, je me dois de protester. Et je suis une fille raisonnable. J'ai emmené ni pic à glace, ni scie à rondins, ni club de golf, ni skateboard, ni revolver, et croyez-moi c'était pas l'envie qui manquait. (Y'a un terrain de golf à Kettering, j'aurais pu en profiter mais NON, je suis respectueuse des lois, c'est mon côté germanique.)


Mais faut croire qu'il fallait absolument trouver dans mon sac à dos une arme potentiellement dangereuse dans un futur putatif, et voilà à quoi on arrive.

Ils m'ont pris mes confitures.

Est-ce que ça pourrait s'apparenter à des bombes, je vous le demande et la réponse est NON ! C'est des confitures ! Des confitures de ma mamie ! Y'a rien dedans à part des fruits fraîchement cueillis de la forêt, beaucoup de sucre, et presque autant d'amour.

Et les contrôleurs m'ont confisqué mes confitures quand même. Sous prétexte que c'est des liquides. Ils doivent être bien malheureux pour être aussi méchants. (Ou alors ils ont jamais eu de mamie et ils savent pas que les confitures maison, c'est tout sauf liquide. Ce qui expliquerait pourquoi ils sont malheureux. Moi aussi je serais malheureuse à bouffer toute ma vie des confitures de supermarché, celles avec le pouce là.)

Je songe au complot. 

Peut-être que la personne mystérieuse qui m'a hacké deux fois quand j'étais célèbre me poursuit inlassablement et traque avec l'énergie de la haine toutes mes chances de bonheur terrestre. 

Peut-être qu'il y a déjà eu un cas de bombe-confiture et que depuis ils se méfient.

Peut-être surtout qu'une combinaison comme framboise-groseille, je suis pas la seule à en vouloir, et tout cela n'est qu'un prétexte pour que les gens de la sécurité puissent s'enfiler en douce les confitures de ma mamie.

Je penche pour la troisième option.





PS : Un bonus dans le lien du titre.

4 commentaires:

  1. Une fois j'étais avec mon père et ils ont voulu nous prendre nos confitures, nos confitures de ma mamie et out ça, eh ben mon père a décidé que s'il pouvait pas en profiter personne d'autre ne pouvait le faire, et qu'il allait pas leur laisser ses confitures comme ça. Ils a cassé les 4 pots de confitures par terre, devant les gars qui voulaient les lui piquer.
    C'était marrant. Mais on a quand même plus eu de confiture après, c'est vrai.

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  2. Oh My God ! Enfin quelqu'un d'autre qui n'aime pas les oiseaux ! Je ne suis pas folle !!!!

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  3. Je les aurais mangé sur place moi x)

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  4. Ils te l'ont pas plutôt confisqué parce que c'est un pot en verre ? Que tu peux en faire des petits morceaux et découper les gens avec, ou te suicider ?

    Quand les gens sont hospitalisés en psychiatrie on confisque systématiquement tout ce qui est en verre (flacon de parfum...mais aussi coton-tiges, ceintures, ), parce que yen a déjà qui ont déjà tué d'autres gens avec, ou qui se sont suicidés...

    M'enfin hein... c'est comme ça... pas le choix.

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